Aconcagua (4/5) : Nido de Condores

Le mercredi nous poursuivons l'acclimatation en remontant la grande pente d'éboulis qui nous fait face jusqu'à 5100 m. De là-haut il y a une belle vue sur les environs et en particulier le cerro Cuerno. La montée est longue et raide mais la descente un vrai plaisir en ramasse dans la caillasse
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Pente d'éboulis vers Nido de Condores
Pente d'éboulis vers Nido de Condores
Pénitents en montant vers Nido de Condores
Pénitents en montant vers Nido de Condores

Cerro Bonete
Cerro Bonete
Cerro Cuerno
Cerro Cuerno
Le lendemain nous montons installer le camp à Nido de Condores, 5500 m. C'est un replat de la face ouest de l'Aconcagua d'où nous partirons faire le sommet qui nous domine à l'est, le panorama est dégagé dans les autres directions. Nous redescendons dormir au refuge où nous prenons une journée pour récupérer et préparer le reste du matériel et le samedi nous y remontons pour tenter l'ascension.
Camp sous le sommet
Camp sous le sommet
Cerro Cuerno et Nido de Condores
Cerro Cuerno et Nido de Condores
Nido de Condores
Nido de Condores
Nous dînons de bonne heure et essayons de dormir sans trop de succès. À 2 h 30 il faut se lever et à 3 h 30 nous démarrons par une nuit sans lune et glaciale. Nous distinguons à peine le sentier et malgré la veste en duvet et les surmoufles le froid se fait sentir.
Montée dans la nuit noire et glaciale
Montée dans la nuit noire et glaciale
Au camp de Berlin, 5800 m, la moitié du groupe a abandonné, victime du mal des montagnes ou de gelures, nous apprendrons plus tard que la température est descendue à -45 °C. À 6100 m nous ne sommes plus que quatre et le vent se lève avec le jour. Je tente de me restaurer mais la barre de céréales s'est transformée en barre d'acier trempé et l'eau a gelé dans ma gourde isotherme. Froid, vent et haute altitude, j'ai de plus en plus de mal à avancer et je jette l'éponge peu après l'abri Independencia, à 6550 m. Seul l'un de nous parviendra au sommet ce jour-là. La redescente ne pose pas de problème, le sentier est évident avec le soleil. Il n'y a plus qu'à démonter le camp et rejoindre le refuge.